Statut : Espace naturel sensible, Natura 2000

Quels contexte et enjeux ?

Le Coteau de Brière est un coteau calcaire, orienté au nord, intégré au site Natura 2000 de la Vallée du Rutin et du Coteau de Chaumiton[NF1]  et compris dans le périmètre du Parc naturel régional Normandie-Maine. On y retrouve, sans surprise, les espèces à enjeu patrimoniale liées aux pelouses calcicoles inféodées aux zones calcaires exposées au sud ou au sud-ouest : l’Anémone pulsatille et le Petit Pigamon, toutes deux protégées à l’échelle régionale.

Cependant, du fait de son exposition au nord, le Coteau de Brière accueille également un cortège d’espèces moins thermophiles, comme la Campanule agglomérée. Ce cortège fleurit plus tard en saison, et est particulièrement riche en fleur mellifères : Centaurée et, Scabieuses notamment. Le site présente à ce moment de l’année un attrait exceptionnel pour l’entomofaune, et notamment les Lépidoptères (Papillons).
 

Quelle gestion ?

Les actions visent à maintenir voir reconquérir les habitats de pelouses et prairies, qui ont tendance à être colonisées par les fourrés de Prunellier. La gestion est pour partie prise en charge dans le cadre de Contrats Natura 2000. En 2019, une partie du site a pu être acquise avec l’aide financière de la société Abowind/Les Vents de nord-Sarthe dans le cadre de mesures d’accompagnement à un projet éolien. Une acquisition complémentaire a été faite par le Conservatoire en 2020 et une famille a fait donation de sa propriété mitoyenne au Fonds de dotation des Conservatoires d'espaces naturels. 

En 2022, le conservatoire a réalisé une action de restauration d’un ancien coteau calcaire qui s’était boisé. L’action consistait à déboiser la parcelle (6 000 m²) composé d’un mélange de frênes, robiniers faux-acacia, et de semi-ligneux type Prunelier, Aubépine,… puis de décaper le sol sur une vingtaine de centimètres afin de revenir sur un type de sol proche des sols pauvres, indispensables aux habitats de pelouses calcaires. L’objectif est donc d’obtenir le retour d’une végétation de pelouse calcicole à long terme et de voir apparaître des espèces typiques.

Ce projet est financé par :