Publié le 01/03/2016

PNA Sonneur à ventre jaune

Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) : une espèce en déclin

Le Sonneur à ventre jaune est un petit crapaud de 4 à 5 cm, au corps aplati et aux yeux proéminents, adepte des petites étendues d’eau peu végétalisées. On le retrouve dans divers milieux terrestres ou aquatiques : ornières forestières, fossés, mares ou ruisseaux. En cas de danger, le Sonneur se contorsionne et s’immobilise afin de rendre visible la couleur vive jaune-orangée de sa face ventrale, signe apparent d’une certaine toxicité.

Au cours du XXe siècle et plus particulièrement ces dernières décennies, les populations de Sonneur ont fortement décliné en Europe de l’Ouest, du fait de l’intensification de l’agriculture et de la sylviculture, l’artificialisation des cours d’eau, la perte de zones humides, des changements climatiques et de l’introduction de poissons dans certaines étendues d’eau. Ce déclin est particulièrement marqué dans le Nord-Ouest de la France.

Les actions du Conservatoire en faveur du Sonneur à ventre jaune

En Pays de la Loire, le Sonneur à ventre jaune n’est connu actuellement que dans deux stations en Sarthe, les dernières populations ayant disparu dans les autres départements au cours du siècle dernier.

Les Pays de la Loire constituant la limite nord-ouest de la répartition française du Sonneur – où il est considéré comme « en danger critique d’extinction » – le Conservatoire anime et met en œuvre, depuis juin 2013, la déclinaison régionale du Plan national d’actions « Sonneur à ventre jaune » pour 5 ans. Ce travail a fait l’objet d’une évaluation récente. [NF1] 

Dans ce cadre, le Conservatoire vient en appui aux porteurs de projets, suit les actions mises en place, fait le lien entre les applications locales et nationales, développe l’amélioration de la connaissance et favorise le maintien et la restauration des habitats du Sonneur à ventre jaune.

Chaque population est suivie, par le Conservatoire et la LPO Sarthe, par Capture-Marquage-Recapture (CMR), une technique qui permet d'identifier tous les individus présents sur un site grâce à la photographie de leur patron ventral (motifs colorés) qui est propre à chacun d’eux. Cette technique permet d'estimer la taille réelle de la population ainsi que de comprendre sa dynamique démographique (taux de mortalité, jeunes des années précédentes, migration etc.). Une première CMR a été mise en œuvre en 2014, puis en 2016 [NF2] et en 2019.