Publié le 25/11/2020

Un partenariat avec le Golf des 24h00 au Mans

Sur la base du partenariat entre la Fédération française de golf (ffgolf) et le Muséum national d’Histoire naturelle (UMS PatriNat), un programme d’amélioration des connaissances et de prise en compte de la biodiversité dans les golfs en France a été initié en 2015. Cette collaboration se double d’un partenariat entre la Fédération française de golf et celle des Conservatoires d’espaces naturels.

Dans une démarche volontaire d’amélioration, d’échanges et de prise en compte de la biodiversité dans les espaces golfiques, le Programme Golf pour la Biodiversité (PGB) a été officiellement lancé début 2018. Trois niveaux d’engagements progressifs sont proposés en lien direct avec l’évolution de la gestion des parcours de golfs : le niveau « bronze » qui repose sur un premier état des lieux, le niveau « argent » avec un volet plus approfondi concernant les préconisations de gestion, et le niveau « or » avec suivi des actions, partage et valorisation des expériences.

Dans le cadre de l’obtention du label « argent », le Golf des 24 heures du Mans a sollicité le Conservatoire d’espaces naturels des Pays de la Loire pour effectuer une première campagne d’inventaires naturalistes en 2020. Les investigations se sont concentrées sur la flore, les amphibiens, les oiseaux nicheurs et certains invertébrés comme les papillons de jour et les orthoptères (criquets, grillons et sauterelles). 

La biodiversité observée au sein du golf s’est révélée très intéressante avec l’observation d’espèces parfois peu communes ou en mauvais état de conservation.

S'agissant de la flore, le site héberge une belle population d’Hélianthème faux-alysson, plante vulnérable en Pays de la Loire. 31 espèces d’oiseaux nicheurs ont été identifiées dont le Pouillot de Bonelli et le Pic épeichette, deux oiseaux dont le statut de conservation est également vulnérable.

Chez les invertébrés, une petite population de Criquet tacheté, typique des landes rases thermophiles (bien exposées au soleil) semble se maintenir. Les observations concernant les amphibiens demeurent en revanche assez pauvres, faute de points d’eau permanents.

Diverses actions de gestion sont déjà menées par le propriétaire et répondent de manière positive au maintien de la biodiversité. Par exemple et dans le respect des mesures de sécurité liées à la fréquentation du site, le bois mort sur pied ou au sol est conservé et laissé sur place. De même, les Rough, zones de jeux hors green et fairway, sont entretenus de manière à diversifier davantage les cortèges floristiques.

Le Conservatoire, à la suite de sa mission d’expertise, devra alimenter la réflexion du gestionnaire dans le but d’améliorer et d’adapter la gestion à long terme de cet espace.